Depuis juillet 2020, une mesure impose que tous les logements neufs construits dans un habitat collectif soient dotés de douches de plain-pied.
Cette obligation concerne les logements collectifs situés en rez-de-chaussée, ainsi que les maisons individuelles (sauf en ce qui concerne les maisons bâties pour le propre usage du propriétaire) dont le permis de construire a été déposé après cette date.
A compter de juillet 2021, les appartements situés en étages et desservis par un ascenseur seront également concernés par cette mesure.
Faciliter l’accessibilité des salles de bains
Cette réforme a été décidée par le gouvernement en décembre 2019 lors du Comité interministériel du handicap. Elle a pour objectif de permettre aux personnes âgées ou handicapées d’accéder plus facilement à leur cabine de douche, ainsi dépourvue de bac et de petite marche.
Fortement appuyée par le ministre du Logement Julien Denormandie, cette décision a suscité l’enthousiasme des associations de personnes handicapées. En effet, l’intérêt de disposer d’une douche à l’italienne est de pouvoir y rentrer facilement en fauteuil roulant, mais aussi d’éviter les chutes.
Une mesure moins bien accueillie par les professionnels
Les professionnels du bâtiment n’ont quant à eux pas partagé leur joie à l’annonce de cette nouvelle. La Fédération française du bâtiment a en effet mis en lumière les nouvelles contraintes que cette mesure allait engendrer, avec notamment des surcoûts de construction dus aux besoins supplémentaires de béton, ainsi que la nécessité d’assurer une étanchéité générale sur toute la surface de la salle de bains.
Les douches à l’italienne dans les logements collectifs en étages peuvent effectivement causer des problèmes techniques en matière d’étanchéité, de sécurité et d’acoustique, ainsi que des risques accrus de sinistre.